(1) Campagne 2008: Contactez-nous… qu’ils disent

Je débute aujourd’hui une série de billets un peu plus en profondeur sur les activités Web des partis politiques durant cette campagne électorale fédérale 2008. Ces billets seront précédés de la mention Campagne 2008.

Premier arrêt : la section Contactez-nous / Contact Us des partis.

– – – – – – – – – –

Si vous étiez responsable de la permanence d’un parti, trouverez-vous concevable de laisser sonner le téléphone sans répondre?. Eh! bien, le courriel, c’est pareil. Il ne faut pas les laisser s’empiler.
 
Lors de la dernière élections provinciales, j’ai fait un petit test en envoyant un courriel à tous les partis afin de vérifier quel suivi chacun faisait. Les résultats avaient été catastrophiques: un seul (le PQ) m’avait répondu dès les premières heures; un second (les vert) avait répondu à la 2e demande d’information. Les autres, silence radio, aucune réponse ni au 1er ni au 2e envoi. Au-délà de tous les artifices que les partis mettront sur leur site, des pages Facebook qu’il pourront créer, des tweets qu’il pourront envoyer, ou des vidéos qu’ils pourront diffuser, l’observation des fonctions de base liés aux usages Internet les plus populaire (ex. le courriel) est très instructif sur leur maîtrise des technologie et des moyen mis en oeuvre. Comment voulez-vous qu’un parti politique soit capable d’animer un réseau social de supporteurs, s’il n’est même pas capable de répondre aux simples demandes de base ou d’entretenir leurs bulletins réguliers.
 

De tous les usages Internet, le courriel est le plus utilisé, le plus généralisé. Plus de 60% de la population utilise le courrier et possède une adresse de courriel. Tous les partis se cassent la tête pour obtenir les courriels des visiteurs. Les partis ne doivent donc pas négliger ce type de contact. Principalement lorsque c’est le visiteur ou le sympathisant qui vient vers lui.

Je récidive donc encore une fois la même expérience. Tous les partis politiques ont déjà reçus le même courrier, provenant de la même personne, posant la même question, à quelques minutes d’intervalle.

Étant donné que je suis gentil, cette fois-ci je l’annonce en début de processus. Messieurs-dames des partis, surveillez vos courriers, vous l’avez déjà reçu. J’attends une réponse. Vous serez notés à la fin de l’exercice. Et je sais que plusieurs partis politiques me lisent…. même en français. Alors pas d’excuses!

 
Quelques remarques à propos des sections “Contactez-nous”

 
Et jusqu’à maintenant… une réponse

Premier constat, un seul parti à penser mettre une système de réponse automatique. Ce qui est DE BASE dans cette situation. Le message simple : Merci pour votre courriel. L’un de nos agents d’information vous répondra dès que possible. Je n’ai pas besoin de plus, ça me met en confiance. Un bon point pour les Verts. Vous serez bien notés!

Et oh! surprise un parti m’a déjà répondu ? Les Verts. Temps de réponse entre mon envoi et la réponse à ma question : 9 minutes. Impressionnant. Je donne 100% aux Verts… avant même d’avoir ramassé les copies.

Pour les autres, j’attends toujours. Et je sais que pour certains d’entre vous, j’attendrai probablement jusqu’à une prochaine élection….

M.A.J.

Moins de 24 heures après l’envoi de ma demande d’information, le Bloc québécois a répondu. Comme dans le cas du Parti Vert, la réponse est très complète, très personnalisée. Manifestement dans les deux cas, on s’est vraiment beaucoup forcé pour donner une longue et bonne réponse. Chapeau!

Quand aux autres, pas encore de réponse…

 

Électeurs divisés ou divisibles

Les commentaires qu’on trouve un peu partout sur la place publique (Web, radio, journaux) illustrent bien la grande division de la population sur la question des coupures dans la culture opérées par le fédéral. Pour les uns, les artistes sont porteurs de notre identité; pour les autres, ils sont des profiteurs qui s’enrichissent sur les plus petits. Les positions sont tranchées. De plus en plus chaque jour.

Pourquoi des coupures quelques semaines avant les élections ? Crise planifiée ?

Piste d’explication dans l’Actualité du 1er octobre qui vient de sortir. Une entrevue avec D. Sunshine Hillygus, de Harvard.

Quand la lutte politique est serrée et qu’il faut aller chercher des votes, peu importe où ils se trouvent, les partis les plus audacieux se tournent désormais vers la “politique de la division”, dit-elle. En clair, il s’agit de gagner des voix en exploitant un enjeu qui déchire la population et les partisans du camp adverse. Passée dans les mœurs chez les Américains, cette tactique n’est suivie que depuis peu au Canada.
Stephen Harper fait œuvre de pionnier en la matière. Ainsi, le chef conservateur savait que de 30 % à 40 % des électeurs libéraux s’opposaient au mariage gai et qu’il pouvait obtenir des appuis auprès de cette clientèle. Harper n’ignorait pas non plus que les citadins étaient majoritairement favorables au registre des armes à feu, contrairement aux chasseurs des circonscriptions rurales. (Journaliste : Alec Castonguay)

L’industrie culturelle, c’est 1 million d’emplois

Quelques extraits du billet de Daniel Lessard (Radio-Canada) : Artistes et politique.

(…)
Et, sous le couvert de l’anonymat, les conservateurs vous diront (…). Qu’ils mènent une campagne, non pas pour une cause populaire, mais pour eux-mêmes. Qu’ils sont les enfants gâtés du Plateau et qu’ils ne tirent pas une larme au Québec des régions.

Mais de nombreux conservateurs pensent aussi que Stephen Harper aurait pu éviter cette montée aux barricades en reportant ou en évitant de faire des compressions somme toute minimes de 45 millions de dollars.

(…)

Parce que la culture, c’est une industrie importante. Aux États-Unis, par exemple, l’industrie de la culture génère plus d’argent que celle de l’automobile. Chez nous, selon les données les plus fiables, celles du Business for the Arts, la culture, c’était 46 MILLIARDS de dollars en 2007. Ajoutez les retombées indirectes, et vous atteignez 85 MILLIARDS de dollars. Et c’est aussi 1 MILLION d’emplois, un million de personnes qui iront sûrement voter le 14 octobre

Blogues de campagne, partie 1

L’action trépidante n’est pas le propre de ce début de campagne. Pendant que les partis et candidats se demandent qui fera le premier faux pas dévastateur, s’ennuient tout autant que nous, cherchent à lancer leur campagne, c’est du côté de la blogosphère que ça se passe.

De belles expériences voient présentement le jour. Expériences qui nous aideront en tant que lecteur à mieux suivre cette campagne, peut-être même d’y mieux participer. Blogues des médias et blogues partisans, les acteurs s’agitent pour un spectacle qui faute d’être encore palpitant laissera, espérons-le des traces profondes dans notre paysage politique et dans la blogosphère canadienne.

Je marque au passage 4 nouveautés apparues au cours de cette première semaine électorale. Je reviendrai prochainement, dans un autre billet, sur d’autres expériences partisanes qui semblent aussi émerger, et qui complètent un billet précédent : Quand les Tories bloguent.

 
1. DemocraticSPACE

Hier (dimanche), ce site déjà connu pour son blogue et ses prédictions électorales lors des plusieurs élections passées, a lancé un vaste blogue collectif rassemblant pour l’instant près de 100 participants de différents horizons politiques qui s’échangent la voix pour discuter options, thèmes et partis. Chaque participant est identifié dans ses opinions. Le classement des billets s’établit selon le principe de la chronologie inversée typique des blogues, mais on peut aussi facilement y naviguer par sujet, auteur, partie, date ou province.

Bien sûr, la très grande majorité des billets sont anglophones, mais une partie des billets et des discussions se fait en français.

L’expérience est unique et remarquable. Une expérience qui illustre très bien l’apport unique que peut avoir les blogues dans la vie démocratique.

Le Blogue est ici : http://www.democraticspace.com/canada2008/
Le fil RSS est là : http://www.democraticspace.com/canada2008/feed/

 
2. Cyberpresse

Cyberpresse a ouvert pour la durée de la campagne, un blogue électoral. Quatres journalistes qui suivent la campagne à bord des avions et autobus des partis, commentent au jour le jour le déroulement de la campagne: Joël-Denis Bellavance, Gilles Toupin, Hugo de Grandpré et Malorie Beauchemin.

Le Blogue est ici : http://blogues.cyberpresse.ca/electoral/
Le fil RSS est là : http://blogues.cyberpresse.ca/electoral/?feed=rss2

 
3. Radio-Canada

Pour la durée des élections, fidèle à ses habitudes, Radio-Canada a ouvert une section qui regroupent les nouvelles électorales. Y sont rattachés pour cette occasion, les carnets de Michel C. Auger, Maurice Godi et Daniel Lessard. De bons journalistes qui livrent un bon travail de journaliste-blogueur.

 
4. Le Devoir

Qui l’eût cru? Même Le Devoir s’y met. Dans son édition de samedi dernier, Jean-Robert Sansfaçon annoncait que ” D’ici la fin de la campagne, les journalistes Hélène Buzzetti, Kathleen Lévesque, Alec Castonguay ainsi que Manon Cornellier alimenteront aussi des carnets de campagne auxquels les internautes seront appelés à réagir sur le site ledevoir.com“.

L’adresse n’est pas encore publique alors attendons. L’adresse est maintenant connue et accessible : Le carnet électoral du Devoir

[… À SUIVRE­ … ]

ElectionsTube, part 2

Tous les partis utilisent abondamment les vidéos cette année. Du moins presque, les Verts ne le font que très peu.

Le but de ces vidéos, qu’ils soient informatifs, négatifs ou comiques, veulent créer un impact. De là l’importance de les monitorer; pour les partis afin de savoir si l’impact est atteint, pour les adversaires pour connaître ce que font les autres, et bien sûr pour les petits curieux comme nous qui voulons savoir comment se débrouillent les partis.

Voici donc un petit graphique dynamique qui se met à jour automatiquement que vous pourrez consulter régulièrement, qui compare la performance des chacun des canaux Youtube des grands partis fédéraux. Ce graphique est développé à partir des outils fournis par TubeMogul

Vous n’y trouverez pas les Verts parce que les Verts n’ont pour l’instant sur leur canal Youtube, que des vidéos mineurs proposés bien avant le début de la campagne.

 

L’idée de cette comparaison entre les vidéos des partis politiques provient de Infoscape Research Lab qui a créé plusieurs outils afin de suivre différemment la campagne électorale 2008. À regarder de près.

 

Échangisme électoral

Un des aspects les plus intéressants d’Internet, et encore plus particulièrement depuis les dernières années, est cette capacité qu’ont les utilisateurs du Net de discuter et d’échanger entre eux. Les distances et les obstacles ont fondus comme glacier sous l’effet du réchauffement. Le potentiel de communication, d’échange, de transaction se décuple au gré du développement des technologies et de l’imagination des utilisateurs.

Vous désirez vendre votre maison, pas de problème. Vous chercher des vacances, pas de problème. De la musique ou des films, aucune problème en mode légal ou un peu moins. On peut écouler sa vieille collection de timbres sans peine et même, si on est un peu plus habile, échanger une maison contre un trombone rouge. Vous faire des amis, collègues, famille; rester en contact avec eux; tous les outils sont là, et un peu plus à chaque jour.

Voilà qu’il est maintenant possible d’échanger son vote. Le principe est simple: vous ne voulez pas voir les Conservateurs de Stephen Harper rester au pouvoir, mais votre candidat NPD a peu de chance de gagner dans votre circonscription alors que le Libéral est très bien placé, alors échangez votre vote avec un autre électeur placé dans le scénario inverse; vous votez libéral dans votre comté et lui NPD dans le sien… faute d’avoir voter pour votre candidat préféré, vous aurez la grande consolation que votre vote soit rentable. Simple et original. De l’échangisme électoral.

Ce qui était possible antérieurement sur des bases individuelles (le vote stratégique ne naît pas avec cette élection-ci) prend tout-à-coup une dimension toute nouvelle, stimulé par ces nouvelles possibilités qu’offre Internet. Épiphénomène ou tendance lourde, l’histoire le dira.

Deux initiatives ont vu le jour jusqu’à présent. Deux initiatives que vous pourrez suivre pour leur originalité ou auxquelles vous pourrez participer si vous croyez pouvoir en tirer un bénéfice immédiat (à vous de choisir)

1. Pair Vote – 2008 Canadian Federal Election qui se définit comme suit :

Vote pairing (also known as vote swapping) happens when a voter in one riding agrees to vote tactically for a less-preferred candidate or party who has a greater chance of winning in their riding, in exchange for a voter from another district voting tactically for the candidate the first voter prefers, because that candidate has a greater possibility of winning in that riding.

2. Anti-Harper Vote Swap Canada, qui est un groupe Facebook.

The concept of the vote swap is simple: in a completely legal fashion, it allows voters in different ridings to swap votes to best ensure the Conservatives don’t win. Let’s say your preferred candidate has no chance to win your riding. You can swap that vote out with someone else in the group so that you can vote for the party that has the best chance to stop the Conservatives from winning the seat. This allows you to vote for your party of preference (and thus keep smaller parties alive) while doing your best to keep the Tories out of power

Bien évidemment, cela ne va pas sans faire sourciller Élections Canada (avec raison, sans doute) qui suivra de près l’émergence de ce vote statégique rendu possible à grande échelle.

Élections Canada enquête (Radio-canada)
Elections Canada investigating online vote swapping

Pour en savoir plus : voir Vote pairing (Vote swapping)

Quand les Tories bloguent

Un peu comme je l’avais fait lors des dernières élections provinciales, je parcourrai les sites Web des partis fédéraux, histoire de voir comment les professionnels du Web politique s’en sortent pour mobiliser les troupes, diffuser leurs informations et convaincre les électeurs.

Je commence à peine mon premier survol des partis que je ne peux que constater comment les partis ne se battent pas à armes égales. Ni les budgets et ni la maîtrise des technologies ne sont les mêmes; c’est flagrant. J’aurai l’occasion de revenir sur une comparaison plus poussée des stratégies (et des outils) des partis au cours de prochains billets. Je préfère ne pas commenter pour l’instant. Un site Web est (et doit être) vivant; il doit évoluer avec son public, en fonction de ses objectifs. Je vais donc attendre que ces sites vivent un peu avant d’amorcer l’analyse.

Par contre, ce dont on peut parler tout de suite, qui n’a rien à voir avec les moyens mis en œuvre par les partis à travers leur site Web, c’est le terreau web sur lequel ces partis politiques s’appuient pour propager leurs idéaux. C’est-à-dire la mouvance militante qui s’exprime sur le web.

Au-delà de tout ce que les sites officiels vont nous offrir comme contenu, nouvelles, vidéos, nouvelles, l’efficacité Web d’un parti politique s’appuie énormément sur la mouvance militante qui utilise le Web, notamment à travers les blogues, pour exprimer des opinions, pour diffuser des positions, pour consolider une pensée politique. On se rappellera comment, lors de la dernière élection québécoise, l’ADQ a profité de la vigueur des blogues adéquistes pour avoir une présence Web très dynamique tout en ayant un site Web relativement modeste.

Les blogues bleus…

Sans conteste, le parti qui profite de la meilleure base, est le Parti conservateur. Il faut faire le tour du site The Blogging Tories pour le comprendre. Ce site contribue à fédérer une quantité impressionnante de blogues conservateurs. Une cohésion qui n’a pas de pareil en efficacité et en profondeur. Aucune autre formation politique ne peut prétendre avoir autant de soutien de sa base militante. Aucune formation politique ne peut prétendre offrir autant de soutien à sa base politique. Un hub politique très complet et dynamique.

Les conservateurs profitent même d’un deuxième regroupement : Progressive Bloggers / Blogues progressistes

… et les autres

On trouve aussi un regroupement de blogueslibéraux: le Liblogs / Liblogues. Ce site, développé par des militants qui partagent la philosophie libérale, n’est pas associé directement au parti. Il agrège les billets provenant des différents blogues. Dans la liste des blogues, quelques liens brisés, plusieurs blogues qui n’ont pas fait de mise à jour depuis longtemps. Ceci ne fait qu’illustrer une base militante moins vigoureuse que chez les conservateurs.

Le même type de site existe au profit des néo-démocrates avec New Democrats Online. Ce regroupement semble relativement jeune. Outre l’agrégation des billets, il y a un forum de discussion entre les membres.

Du côté du Bloc, cela s’approche du désert. Le Bloc propose une maigre liste de blogues sympathisants sur son propre blogue. Aucune cohésion n’existe entre ces sympathisants blogueurs. Aucun outil ne semble exister pour soutenir la discussion entre blogueurs et assurer le déploiement de la pensée politique bloquiste.

Du côté des Verts, on y va à l’économie. Il y a déjà eu un regroupement, Green bloggers qui semble hors d’usage (probablement en jachère). L’essentiel de l’activité de bloggage se concentre directement sur le site officiel du parti (qui a une plate-forme de blogage multi-usagers). On aussi peut se référer à Blogging Canadians section Green Blogs pour comprendre que l’animation des blogues ne fait pas partie des usages chez les militants verts.

 

Vers un gouvernement majoritaire ?

Le blogue DemocraticSPACE vient de publier ses premières projections. Les conservateurs frôleraient avec la majorité.

DemocraticSPACE - 08 septembre

According to the latest DemocraticSPACE projections, the Conservatives are edging closer to majority government territory (which requires 155 seats). Current projections put the Conservatives at 143 seats on 37.2% support, the Liberals at 94 seats on 28.1% support, the NDP at 29 seats on 17.4% support, the Bloc at 41 seats on 8.0% support (31.6% in Québec), and the Greens with no seats and 8.3% support. These projections are based on regional polling data for all major Canadian pollsters between 24 Aug and 6 Sep. Regional breakdowns are below.
Greg Morrow, Monday September 08th 2008, 11:39 am

Ces projections complètent les sondages qui paraissent dans les médias dont le dernier en date, paru aujourd’hui dans Cyberpresse, qui donne les conservateurs majoritaires en terme de sièges et 43% des voix.

Cyberpresse

 

L’école imaginaire de M. Dumont

Mario Dumont a trouvé la solution pour contrer l’influence des gangs de rue à Montréal: s’inspirer du système américain. « Le highschool américain, c’est un modèle ».

Ce highschool qui est pourtant chef de file et pépinière des gangs de rue nord-américains.

M. Dumont a probablement regardé trop de films américains durant ses vacances. Vous savez ces films avec tous ces jeunes héros qui parviennent à vaincre fatalités, adversités et injustices, leur alma mater fièrement tatoué sur le coeur (et leur veston).

Réveillez-vous M. Dumont. Votre doux rêve est un scénario de série B. Faites plutôt le tour des highschools publics, urbains, ceux des grandes villes. Votre école imaginaire n’aura probablement pas le même attrait.

Tant qu’à faire, j’aurais pris Poudlard (Hogwarts) comme modèle.