Social Networking: feature or destination

Depuis déjà plus de deux ans, lors de nombreux lunch, 5@7, rencontres formelles et informelles, entrevues, lorsque la discussion dérive invariablement sur la question du réseautage social et des sites qui y sont dédiés, j’explique ma vision dissidente face à la frénésie actuelle. Oui, je crois en la pertinence du concept de réseau sur le web, non, je ne crois pas que les sites actuels soient un aboutissement et qu’ils révolutionnent nos façons de faire. Pour moi, il ne s’agit là qu’une phase préliminaire d’implantation de certains principes qui seront mieux intégrés dans quelques années.

Pour faire image, je compare généralement les sites comme LinkedIn, à des structures auto-portantes. Du réseau pour du réseau. En clair, j’ai du mal à comprendre la finalité ultime des sites réseau, lorsque le tenant et l’aboutissant est le réseautage. Il y a une limite physique à cette logique. Les seuls utilisateurs à en tirer vraiment bénéfice sont ceux qui font du réseau un métier. Pour les autres, le temps et l’énergie passés à y entretenir profil et relation est plus grand que le bénéfice réel en découlant. Le ROI est pour la majorité marginal.

Malheureusement, je me retrouve souvent seul dans mon camp. Hier, un trop court billet de Chris Anderson, auteur du celebre The Long Tail, publié sur son blogue, Social Networking is a feature, not a destination, vient m’aider à préciser ma pensée. À méditer, et re-méditer.

Outre le ROI marginal, je vois d’autres limites fondamentales à ces sites sociaux généralistes, notamment l’angle qu’ils utilisent. C’est-à-dire de fondre et confondre LES différents réseaux dans lesquels chaque individu s’insère (peut-on mettre sur un même pied, comme le fait Facebook, ses amis intimes, ses partenaires d’affaires, les contacts lointains et sa famille rapprochée ? Doit-on comme LinkedIn mettre sur un même pied son associé et le contact lointain avec lequel on n’a jamais échangé qu’un seul courrier ?). Le jour n’est probablement pas loin avant que nous disposions d’outils plus souple et moins centralisé qui s’adapteront mieux à nos réseaux naturels. Je partage à ce niveau l’opinion de C. Anderson : Instead, I think focused sites that serve niche communities will extract the best lessons from Facebook and MySpace and offer better social networking tools to the communities they already have. I’m sure huge and generic social networking destinations will continue to do well, but I’m placing my bet on the biggest impact coming when social networking becomes a standard feature on all good sites, bringing community to the granular level where it always works best.

Je pourrais aussi parler longuement du dernier fantasme de Mark Zuckerberg: le Social Graph. Mais je crois que je m’éloignerais… et m’emporterais.

Facebook à Infoman et Dufort sur Facebook

Pour ceux qui l’auraient manqué à la télé ou sur les blogues, voici l’intéressant reportage d’Infoman sur Facebook: Faut-il détruire facebook?. Les personnes interviewées : Bruno Guglielminetti, Benoit Descary, René Villemure.


http://www.youtube.com/v/5QDyKPQKzn4

Ce qui n’empêche pas Jean-René Dufort d’avoir son profil sur Facebook.

En vrac, un samedi soir

1. Downgrade Windows Vista to XP

Hier, C|Net a publié un article sur le programme de Lenovo qui permet à ses clients de passer de Vista… à XP. Un autre écueil pour Microsoft. Au printemps dernier, j’ai dû changer en catastrophe mon ordinateur portable. Je me suis retrouvé du jour au lendemain avec Windows Vista. Il y avait longtemps que je n’avais eu autant de problème de compatibilité et de plantage de programme, même les logiciels de Microsoft. Y’a des jours où je regarde mes anciens cd de XP avec envie.

Downgrade Vista to Xp

2. Blogueurs de combat

Les blogueurs du département d’État, Cyberpresse.

3. Wiki sur Radio-Canada

Mario Asselin parle de Wikipédia à l’émission Ça me dit de prendre le temps, samedi le 22 septembre. Tristan Péloquin intervient aussi dans ce reportage pour faire un retour sur l’affaire Zampino.
Écoutez l’extrait

4. Béni par les dieux du foot

On est le week-end, on peut se permettre une petite digression. Mon plus vieux, 12 ans et grand amateur de football (soccer), m’a fait découvrir ce vidéo et ce joueur hors du commun. Je sais, le vidéo date de près de deux ans et a été visionné plus de 17 millions de fois; pas vraiment nouveau, mais le joueur n’est pas moins exceptionnel pour autant.


http://www.youtube.com/v/lsO6D1rwrKc

Un dollar, c’est un dollar!

Voilà c’est fait. Le dollar CAD et le dollar US ont le même poids.

Les analyses et les commentaires se multiplent déjà sur le Web . On en parle déjà sur les blogues spécialisés:

* Gerard Filion, Les effets de la parité
* René Vézina, Parité, sourires et soupirs

Entrevues :

1. Sur RDI
* avec Martin Lefebvre, économiste au Mouvement Desjardins

2. Sur Canal Argent :

* avec François Barrière, vice-président, Valeur Mobilière Laurentienne, qui estime qu’il faut être content de cette parité mais que plusieurs entreprises devront s’adapter.

* avec Carlos Leitao, économiste en chef chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

* avec Pascal Gauthier économiste à la Banque TD, qui commente une étude sur le pouvoir d’achat du dollar canadien.

Desjardins ou Paypal ?

Voici un petite note pour les autres web entrepreneurs qui veulent intégrer une solution de paiement électronique ou même pour les journalistes qui se questionnent sur la perception des internautes sur les différentes solutions de paiement proposées.

Depuis le début de nos activités (chez AgentSolo.com), nous utilisons la solution de paiement électronique Desjardins. Nous sommes satisfait du service. Cela peut sur certains points mineurs manquer un peu de flexibilité et d’innovation, mais pour ce qui est du cœur du service offert (accessibilité, vitesse des transaction, sécurité et -ce qui n’est pas négligeable – transfert des fonds vers notre compte), vraiment aucun problème majeur. Vraiment rien depuis le début qui nous aurait fait regretter notre choix.

Mais avec le développement de notre version anglaise et notre intention de franchir l’Outaouais pour aller à la découverte du “Rest of Canada”, nous avons ajouté Paypal comme solution de paiement. Cette solution est offerte comme option supplémentaire aux clients. Nos clients ont donc le choix entre payer Desjardins (1ere option) ou Paypal (2e option). Aucune des solutions n’est pré-sélectionnée, le client doit effectuer son propre choix.

Nous avons commencé à offrir Paypal voilà environ trois semaines. Depuis, près de 40 % des transactions passent par Paypal. Ce qui nous a énormément surpris. D’autant que nous n’avons pas encore débuté la mise en marché de notre version anglaise (encore quelque fine tuning sur notre beta avant la grande offensive). Ce pourcentage a donc été obtenu exclusivement auprès de notre clientèle régulière, c’est-à-dire francophone du Québec.

Je savais que Paypal avait réussi à se construire une image forte et crédible, mais je n’aurais pas cru que dans une situation de choix (Desjardins contre Paypal), la proportion en faveur de Paypal aurait été si forte.

D’autres ont vécu des expériences comparables ?

En vrac, un dimanche matin

1. Prédictions électorales

Swammer, une start-up de Québec, nous avait été bien utiles pendant les dernières élections. Il nous aidait à mesurer le buzz médiatique. Actuellement, il suit la campagne américaine:

Primaire démocrate : Clinton (21,1), Obama (18,8), Edwards (16,3), Richardson (10,7), Biden (9,3)

Primaire républicaine : McCain (18,1), Romney (14,3), Giuliani (13,9), Paul (12,7), Thompson (10,1)

2. MashMash, un nouveau site de réseautage lancé par Yahoo. Malheureusement, pour l’instant, que par invitation… il me faudra attendre pour me faire une idée.

Pas démo trouvé. Mais TechCrunch nous fournit quelque captures d’écrans.

3. Socialisation réticulaire

Francis Pisani, dans son billet sur le nouveau site de Yahoo, propose socialisation réticulaire comme traduction à Social Networking.

Hum! Je sais pas. N’empêche qu’à chaque fois que j’utilise la traduction usuelle (un peu trop automatique), réseautage social ou networking social, j’ai l’impression de tomber dans la tautologie. Je préfère de beaucoup la sugestion du Grand dictionnaire terminologique : réseautage personnel.

« Faut-il avoir peur de Google? »

Cette semaine, deux reportages sur Google ont été diffusés à l’émission Désautels sur la Première Chaîne de Radio-Canada

L’ascension vertigineuse et sans limite de Google (8:01)
13 septembre 2007

Faut-il avoir peur de Google? (9:08)
14 septembre 2007

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Dans le 2e de ces reportages, on attend Mme Stoddart, Commissaire à la protection de la vie privée du Canada, émettre ses réserves face à l’utilisation par Google de la prise de vue au niveau de la rue pour alimenter ses base de données.

Je suis inquiète du fait que, si l’application Street View est déployée au Canada, elle pourrait ne pas respecter la réglementation fédérale. Notamment, elle ne semble pas satisfaire aux exigences de base de la loi en ce qui concerne la connaissance, le consentement et les principes de limitation de la collecte et de l’utilisation.

On peut consulter ses réflexions et lettres officielles, sur le site officiel du commissaire.

Et si la tendance se maintient…

Réchauffement prévu cet automne dans le monde de l’information sur Internet au Québec. Trois grands réseaux d’information se disputent les internautes depuis plusieurs années. Canoe.ca (Québecor Média), Radio-Canada.ca (SRC), Cyberpresse.ca (Gesca). Selon Alexa, on assiste depuis les dernières années a un resserrement significatif dans la popularité de ces trois sites.

Ce tableau montre comment Radio-Canada.ca et Cyberpresse.ca seraient déjà quasi nez-à-nez dans la consultation de leur site par les internautes. Tandis que Canoe.ca tendrait à les rejoindre, d’ici très peu de temps. En effet, Canoe qui profitait d’une très large avance sur Radio-Canada et Cyberpresse, verrait cet écart se réduire graduellement. Si la tendance, les 3 pourraient se rejoindre au même niveau dès cette année.

Alexa - sites d'information

Bien sûr, il faut interpréter les données d’Alexa avec beaucoup de précaution. Il y a moulte biais. Et il faut se garder de faire des interprétations mécaniques et définitives. Mais ici, on peut postuler que ces trois sites étant déployés dans le même marché (Canada francophone) subissent exactement les même biais. Donc, ma comparaison n’est pas vaine… loin de là. Pour pousser plus loin l’analyse, un tableau comparatif à partir des données annuelles de Comscore MediaMetrix serait très intéressant (ll faudrait probablement inviter Yannick Manouri à vérifier l’hypothèse).

Il faut aussi faire très attention de ne voir dans ce tableau ce qui n’y est pas. L’évolution négative qu’on y voit ne représente pas nécessairement une diminution dans l’achalandage de ces sites. On ne doit y voir que l’évolution de leur position respective dans l’ensemble des sites web mesurés par Alexa.