Le plan numérique, c’est NOTRE responsabilité

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Dans mon précédent billet, j’ai lancé l’idée d’une consultation parallèle à la démarche du gouvernement du Québec, pour tenter de nous doter d’une vision plus large des enjeux actuels posés par le numérique. Le gouvernement du Québec a plutôt fait son choix de faire une consultation morcelée. Je ne crois pas que ce soit la meilleure façon pour arriver aux solutions les plus structurantes, mais au moins il bouge. On ne va pas s’en plaindre. On ne peut que lui souhaiter la meilleure des chances.

Par contre, si nous voulons avancer dans le sens que nous, c’est à nous, artisans du numérique, de faire notre bout. Il serait nettement le temps d’assumer nos responsabilités plutôt que d’attendre que tout nous tombe du ciel.

C’est récurrent depuis plus de 10 ans, chaque fois qu’on pense qu’un plan numérique va nous être pondu spontanément par le gouvernement, c’est le coup de massue. Et la ronde des billets de blogue qui recommence, des prises de position, des regroupements. Puis chacun retourne à ses affaires pressantes et la pression baisse. C’est cyclique. Le seul gagnant de cette mauvaise histoire, c’est le cynisme ambiant.

Je trouve essentiel que le Québec se dégage cette vision commune de notre avenir numérique, d’un Plan. Pas tant pour le chapelet de mesures et d’actions, mais pour la stratégie, pour la compréhension, pour les objectifs qu’ils fixent à une démarche. Un médecin ne poserait jamais un geste sans faire un diagnostic au préalable, par la suite les gestes suivront. De la même façon, un plan numérique doit précéder les programmes et même les principes. C’est la vue d’ensemble obligée.

Je ne jette toutefois pas la pierre aux seuls gouvernements qui se sont succédé à l’Assemblée nationale si nous n’avons pas de plan numérique. Le milieu numérique du Québec a sa large part de responsabilité. Nous sommes sans doute coupables de trop de mollesse dans nos convictions, coupables de n’avoir pas tenu nos promesses d’action, coupables de n’avoir pas toujours su maintenir le fort.

Je crois que le gouvernement sera capable de prendre acte des urgences numériques, le jour où nous-mêmes serons capables de bien l’expliquer et de mobiliser autour de certaines pistes de solution.

Résigné, jamais. Ni étonné, ni consterné, ni abattu. Juste bien décidé à travailler à faire que les choses se passent.

Je réitère donc l’invitation à m’écrire si vous souhaitez embarquer dans ce projet.

(Crédit photo: Jay Wennington / unsplash)

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